Le groupe Daimler renouvelle son best seller utilitaire, le Mercedes Sprinter. Jusque là... Pas de rapport avec notre site ou notre passion. Et pourtant. Voilà comment ça s'est passé.

- Oui, on vous invite à essayer le nouveau Sprinter...
- Mais... On n'a pas les lecteurs pour ça.
- Oui, mais vous pourrez aussi tourner sur circuit avec des AMG...
- Mais... On n'a quand même pas les lecteurs pour ça.
- Oui, mais on aura des versions 4x4 et un terrain de franchissement !
- Ah OK Olivier, toi tu sais parler aux gens...

Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à aller essayer le nouveau Mercedes Sprinter…

Sincèrement, ça tombait finalement bien, car le Mercedes Sprinter 4x4 était un véhicule qui nous a toujours intrigué… La marque qui produit aussi bien le Classe G que le ML ne s’est en effet pas contenté d’ajouter deux roues motrices au Sprinter, il a également joué sur la garde au sol. Et autant sur certains véhicules cela tient du point de détail, ici on repèrera immédiatement un Sprinter 4x4 à sa rehausse non négligeable !

La gamme offre un nombre incroyable de variantes, entre les combinaisons de moteurs, de longueur de châssis, de hauteur de caisse, de moteurs, plus le choix entre boite mécanique et automatique. En ce qui nous concerne, nous avons essayé un Mercedes Sprinter 319 BlueTEC 4x4 à boite automatique et carrosserie… Van. C’est donc la première fois que nous ferons du franchissement... en bus !

Les matricules des utilitaires de la marque sont simples: prenez les deux derniers chiffres du matricule, ajoutez un 0 et vous aurez une idée assez précise de la puissance du véhicule. Si vous prenez le premier chiffre (ou les deux premiers si c’est un matricule à 4 chiffres…), vous aurez le PTAC. Le Sprinter existe avec deux moteurs Diesel. Le 2.1 turbo-diesel bien connu des berlines 200, 220 et 250 CDI, est ici disponible en versions 95 chevaux (Sprinter 210, 310 ou 510 en fonction du poids) mais interdit à la version 4x4, 129 chevaux (ce sont les 313 et 513) et 163 chevaux (ce sont les 316 et 516). Enfin, il y a le noble V6 ouvert à 72°, bien connu des Mercedes 320 et 350 CDI, qui développe ici 190 chevaux, pour les Sprinter 319 et 519 BlueTEC. Comme vous savez que notre Sprinter Van était justement un 319 BlueTEC, vous en déduisez qu'il s'agissait donc un 3.5 tonnes de quelques 190 chevaux…

Un bon gros 6 cylindres diesel, ça se marie parfaitement à une boite automatique et ça tombe bien, car notre Sprinter est dôtée de cette option. Mais si les autres Sprinter peuvent compter sur la très bonne 7G-Tronic Plus bien connu des berlines, les Sprinter 4x4 doivent se rabattre sur l’ancienne boite automatique 5 rapports, qui n'est plus disponible depuis un certain temps sur les autres modèles.

L’époque des gros leviers et tirettes un peu partout a bel et bien disparue, puisque c’est un simple bouton au tableau de bord qui permet à notre Sprinter de passer en 4x4 permanent. Et oui, sur le Sprinter vous avez le choix entre propulsion et 4x4 permanent avec une répartition théorique de 35-65%.

C’est la présence du second bouton, à côté, qui nous intéresse plus particulièrement. Il active un réducteur qui devient rare dans le milieu du 4x4, et qui a disparu de l’équipement de série du ML par exemple. Il est également optionnel ici. L’activer modifie également le mode de fonctionnement de l’antipatinage et active alors le contrôle de vitesse en descente DSR. Le Sprinter 4x4 est donc bien armé pour le tout-terrain, rien à voir avec ce qu’on trouve en général à la concurrence ! Et on ne vous a pas encore dit qu’il est disponible avec des pneus mixtes route/piste…

Aussi bien préparé qu’il soit, il est évident que le Mercedes Sprinter sera en franchissement pur limité par sa définition technique: une caisse autoportante et absence d’essieux rigides à grands débattements. Le châssis long promet de toucher régulièrement… Ce n’est pas un Unimog ! Mais il n’en a ni l’ambition, ni le prix dissuasif.

N’empêche qu’à l’usage, en franchissement, notre Mercedes Sprinter 4x4 est allé beaucoup plus loin que ce que nous aurions imaginé. C’est le petit avantage de se trouver sur un terrain TT dessiné par le constructeur: on sait que sur cet itinéraire, le véhicule doit FORCEMENT passer et que l’on peut s’y engager. Sincèrement, sans cela on n’aurait pas osé l’engager dans certaines des difficultés que l’on avait à disposition !

L’empattement long est bien entendu un atout en terme de stabilité, en montée comme en descente. Mais à notre grande surprise, le Sprinter 4x4 n’était pas ridicule en dévers, loin de là ! Etant entendu que le véhicule était à vide, et que c’est l’éventuelle charge qui conditionnera les capacités en dévers bien entendu !

Les débattements ne sont bien entendu pas la spécialité de l’engin. Pas grave, puisque la fonction antipatinage (4ETS) du contrôle de stabilité (ESP) veille, et permet de passer à pas mal d’endroits. Et notamment à des endroits où vous n’auriez de toute façon pas eu idée d’aller ! Mission parfaitement remplie en franchissement, donc.

Les autres prestations sont bien connues puisque ce sont celles de tout Sprinter: un fourgon (ou un bus dans notre cas) qui récupère en série ou en option nombre de prestations des berlines: accès main libre Keyless Entry & Slide, un élément de confort pour un véhicule amené à faire des livraisons, un pack d’assistance à la conduite intégrante un assistant feux de route, une surveillance des angles morts, une alerte de franchissement de ligne, un système anticollision, et un contrôle de stabilité Adaptive ESP intégrant une intéressante fonction de stabilisation en cas de vent latéral. Bref, une vraie Mercedes !

Référence de son marché, le Mercedes Sprinter se renouvelle, notamment avec sa gamme de moteurs BlueTEC. La version 4x4, si elle y perd l’excellente boite 7G-Tronic, dispose de réelles dispositions en dehors du goudron.